Lire
le tract d’appel RESF et DAL :
ICI
UN
LOGEMENT POUR TOUTES ET TOUS !
RÉAPPROPRIONS-NOUS LA RUE
POUR QUE CHACUN-E AIT UN TOIT !
à l’appel de RESF 63 et du DAL 63
LE LUNDI 3 AVRIL
à 17H30 Place de Jaude
à Clermont-Ferrand
DEMANDEURS
D’ASILE, MINEURS ET SANS-PAPIERS :
TOUS SONT À LA RUE
HONTE À LA FRANCE
Depuis
20 ans, la situation de celles et ceux qu'on appelle les sans-papiers
n’a fait qu’empirer. Ils sont des dizaines de milliers à fuir
les guerres et la misère et l'insécurité qui en résultent.
Aux
yeux de l’administration française, ce sont toujours des fraudeurs
potentiels. Les gouvernements se succèdent, les guerres s'ajoutent
les unes aux autres mais les préjugés persistent.
En
1992 l'horrible Monsieur Pasqua, alors ministre de
l'Intérieur voulait « faire comprendre aux immigrés qu'ils
n'étaient pas les bienvenus ». C'est peu ou prou la parole
de tous ses successeurs.
Durant
la présidence de Sarkozy, la France a connu une
centaine d’expulsions par jour. Devenu ministre de l’Intérieur
après l’élection de François Hollande, Manuel Valls
se félicitait de réaliser les mêmes chiffres que la droite.
Aujourd'hui
la situation est encore plus dégradée avec les conflits en Syrie,
en Lybie ou en Irak. A ceux là il faut ajouter ces guerres qu'on
veut ignorer au Congo et dans de nombreuses régions d'Afrique ainsi
que les suites toujours violentes de l'éclatement de la Yougoslavie.
Quand
il n’a plus été possible d’ignorer ces terribles déplacements
de population fuyant la violence les gouvernants relayées par les
préfectures se sont bornés à trier « les bons »et
« les mauvais » migrants, comme s'il y avait de
bonnes et de mauvaises guerres..
Le
sort commun des tous ces étrangers venus en France en espérant y
trouver la patrie des Droits de l'Homme, c'est aujourd'hui
l'errance : sans-papiers, sans droit, souvent sans ressources et
depuis plusieurs années sans toit.
L’État
doit héberger les demandeurs d'asile mais pourtant ils sont à la
rue. Déboutés du droit d’asile, les demandeurs d’asile, les
sans-papiers sont encore plus mal traités.
Plusieurs
dizaines passent des nuits dehors avec des enfants à
Clermont-Ferrand comme dans toutes les grandes villes du pays depuis
plusieurs hivers.
Des
jeunes mineurs arrivent d'Afrique ou d’ailleurs, abandonnés de
tous, sans leur famille qu'ils ont souvent perdue.
Ils
doivent être pris en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE)
administrée par le Conseil départemental. Mais là, on met en doute
leur minorité, en contradiction avec les conventions internationales
sur les droits des enfants et bien que pour la plupart scolarisés
ils se retrouvent à la rue*.
Certains
se réfugient dans des squats mais alors ce sont les militants qui
animent ces squats qui se retrouvent devant les tribunaux.
Cela
se passe à Clermont-Ferrand. C’est intolérable quand on sait
qu’il y a à Clermont-Ferrand comme ailleurs des milliers de
logements vides
Il
faut en finir avec ces politiques de mépris des droits fondamentaux.
De l'argent il y en a et parfois pour des projets plus que
contestables... et la campagne électorale des présidentielles nous
montre, si il en était besoin, que certains n'ont pas de mal à en
trouver quand il s'agit d'assurer leur train de vie…
*
le 27 mars au soir , à notre connaissance , 17 familles avec 24
enfants et 50 mineurs non accompagnés étaient à la rue à
Clermont-Ferrand.
ILS
VIVENT ICI,
ILS RESTENT ICI
UNE
ÉCOLE, UN TOIT, DES PAPIERS
POUR TOUS ET TOUTES
Le
NPA appelle à participer à ce rassemblement
Le
programme du NPA et de son candidat Philippe POUTOU à la
présidentielle concernant le logement
Les
gouvernements Hollande se sont moulés dans la politique engagée par
leurs prédécesseurs, celle de la rénovation urbaine (ANRU) : Leur
objectif n’est pas de répondre au manque de logements mais de
casser les concentrations populaires, répartir les populations
pauvres pour faire disparaître leurs revendications.
Chaque
opération de rénovation s’accompagne de destruction de logements
qui souvent auraient pu être rénovés. Et les nouveaux logements ne
s’adressent pas aux habitantEs des anciens immeubles qui sont
obligés d’aller voir plus loin, ailleurs, pour se loger.
Dans
les grands centres urbains, en particulier en Ile-de-France, la
situation est dramatique : 16 millions de personnes sont en situation
de mal-logement : 4 millions sont sans-abri, mal logées ou sans
logement personnel, 12,1 millions sont touchées par la crise du
logement (loyers excessifs, précarité énergétique,
surpeuplement…), et la police exécute plus de 14 000 expulsions
locatives par an !
Pour
6 millions d’entre nous, le loyer représente plus de 35 % des
dépenses mensuelles.
Il
existe 2,6 millions de logements vides, soit 40 % de plus qu’il y a
dix ans, sans parler des bâtiments vides. La plupart
sont possédés par des grandes entreprises et investisseurs
immobiliers gagnant des millions d’euros grâce à la spéculation
immobilière.
Il
serait simple de régler définitivement la question des
sans-abris
en les relogeant dans des habitations dignes de ce nom : il suffirait
d’appliquer la loi et de réquisitionner tous
ces
bâtiments vides existant uniquement pour se faire du fric !
Nous
revendiquons :
*La
réquisition des logements et immeubles de bureaux inoccupés depuis
deux ans grâce par la stricte application de la loi.
*La
construction de 200 000 logements sociaux par an.
*L’arrêt
des ventes de logements HLM et la renationalisation des sociétés
HLM.
*Le
blocage des loyers, pour aller vers des loyers ne devant pas dépasser
20 % du revenu.
*L’augmentation
du budget public consacré au logement, le renforcement du rôle de
l’État et la remise en cause des décentralisations passées et à
venir, notamment pour permettre la réhabilitation et la défense du
logement social.
*Le
contrôle par la population des besoins, des constructions, des
attributions.
*Enfin
toute politique du logement doit inclure un plan de réhabilitation
et d’isolation de l’existant, le remplacement et la disparition
progressive du chauffage électrique, un plan de construction par un
service public de logements sobres
et
accessibles.
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