vendredi 21 juillet 2017

UNIVERSITÉS : LA SÉLECTION N’EST PAS LA SOLUTION !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 21 JUILLET 2017



Le gouvernement vient d'annoncer un plan de coupes budgétaires de 331 millions d’euros dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Le candidat Macron avait pourtant annoncé lors de sa campagne qu'il souhaitait « sanctuariser le budget de l'enseignement supérieur ».

On voit ce que vaut ce genre de promesses lorsqu'elles sont prononcées par des hommes politiques uniquement préoccupés de sanctuariser les intérêts des plus riches et des grandes entreprises. 

Edouard Philippe vient en effet d'annoncer une baisse de l'impôt sur les grandes fortunes (ISF) et de l'impôt sur les bénéfices des sociétés. La première fera gagner aux ménages les plus riches - et coûtera à l'Etat - 3 milliards d'euros, le Premier ministre précisant sans rire : « C'est 3 milliards d'euros qui sont rendus aux Français ».

Preuve que les coupes imposées à l'Université ne découlent pas d'une implacable logique comptable (un manque d'argent dans les caisses de l’État) mais d'un pur choix politique : celui d'une redistribution des richesses à l'envers, puisqu'une nouvelle fois on veut prendre au service public pour donner aux plus riches, qui ne se sont pourtant jamais portés si bien. 

Mais ce n'est pas tout.

Profitant d'une situation absurde créée par les gouvernements successifs, où 87 000 bacheliers se retrouvent sans affectation universitaire, la classe dominante est à l'initiative pour tenter d'imposer - une nouvelle fois ! - la prétendue nécessité d'une sélection à l'université.

Un éditorial du Monde plaide ainsi pour cette vieille lubie des gouvernements conservateurs en prétendant que la sélection scolaire - dont on sait qu'elle est aussi sociale, puisqu'elle aboutit à éliminer prioritairement les jeunes des classes populaires - serait plus juste que le tirage au sort.

Cette fausse alternative doit être dénoncée : elle n'a pour fonction que de justifier la destruction déjà en cours de l'Université publique. 

Remarquons au passage la profonde injustice qu’il y a à vouloir instaurer une sélection à présent que le bac est devenu plus accessible au plus grand nombre, et notamment aux enfants des classes populaires. 

Ce dont l'Université a besoin, c'est donc de davantage de moyens : pour permettre à chaque bachelier·ère de suivre des études dans la filière de son choix, pour améliorer les conditions d'accueil et d'étude des étudiant·e·s (il n'y a pas de raison que l’État n'aligne pas les moyens de l'Université sur ceux accordés aux classes préparatoires aux grandes écoles), pour embaucher les dizaines de milliers de précaires - personnels BIATOSS et enseignant·e·s-chercheurs·ses - sans lesquel·le·s l'Université ne pourrait fonctionner, et pour revaloriser les salaires. 
Le NPA appelle donc à la mobilisation la plus large, dès la rentrée universitaire, pour imposer le retrait des coupes budgétaires dans l'enseignement supérieur et la recherche, contre l'instauration d'une sélection, et pour une véritable démocratisation des études supérieures. 

Ni tirage au sort, ni sélection :
il faut un plan d'investissement public massif
dans l'Université et la recherche publiques !




mardi 11 juillet 2017

BENYAMIN NETANYAHOU ET L’EXTRÊME DROITE N’ONT RIEN À FAIRE AU VEL D’HIV !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 11 JUILLET 2017



On l’a appris par un court communiqué de l’Élysée : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sera présent à Paris le 16 juillet prochain pour un « entretien de travail » avec Emmanuel Macron et pour participer aux commémorations de la rafle du Vel d’hiv.

Cette visite est doublement révoltante.

En premier lieu parce que Benyamin Netanyahou, Premier ministre de l’État d’Israël depuis plus de huit ans, est l’incarnation de la politique oppressive, brutale et discriminatoire dont est victime le peuple palestinien.

Et comme si cela ne suffisait pas, Netanyahou participera donc aux commémorations de la rafle du Vel d’hiv, au cours de laquelle, les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés par les autorités de Vichy à la demande des nazis, avant d’être déportés.

Voilà qui ajoute du scandale au scandale.

Lorsque l’on connaît la propension des dirigeants israéliens en général, et de Netanyahou en particulier, à instrumentaliser la mémoire du génocide juif, dont ils se revendiquent les uniques dépositaires, on ne peut qu’être révolté.

La coalition dirigée par Netanyahou est un regroupement de racistes et de néo-fascistes qui associent politiques d’occupation et d’apartheid contre les Palestiniens, répression féroce de toute contestation, censure contre les médias pas complètement aux ordres, complaisance vis-à-vis de bandes armées fascistes qui parcourent les rues pour « casser de l’arabe et du gauchiste », etc.

Nous le disons clairement : Benyamin Netanyahou
n’a rien à faire au Vel d’hiv !

En permettant sa présence lors des commémorations du 16 juillet, Macron porte la responsabilité de ce scandale et se rend complice d’une opération de manipulation de la mémoire du génocide juif orchestrée par la droite et l’extrême droite israéliennes.

Le NPA sera partie prenante des initiatives de protestation contre cette visite.


dimanche 9 juillet 2017

POUR MACRON , NOUS NE SOMMES RIEN, ALORS SOYONS TOUT !

À la demande du gouvernement, la Cour des comptes vient de publier un rapport qui préconise des mesures de réduction des dépenses publiques : réduction des salaires et des droits des fonctionnaires, augmentation du temps de travail, réduction des aides sociales… Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé le gel du point d’indice des fonctionnaires.

Macron tout puissant

Macron, la veille du discours de politique générale du Premier ministre, nous a infligé un discours fleuve d’une heure et demie ponctué de lieux communs... Une heure et demi de baratin, avec cependant un leitmotiv : toujours plus de libéralisme et d’individualisme, toujours moins de protection sociale et de garanties collectives, le tout en se donnant les moyens de passer en force.

La guerre contre nos droits sociaux est déclarée

Lors de son discours de politique générale, Edouard Philippe a été plus concret concernant la politique qu'ils coulaient mettre en place : moins de droits sociaux, moins de services publics, encore et toujours plus de cadeaux fiscaux aux entreprises… Bref le gouvernement nous promet d'accentuer les politiques anti-sociales de ces dernières décennies qui créent toujours plus d’inégalités et d'injustice et qui permet au FN d'être au second tour des présidentielles. Et cette politique sera mise en œuvre par ordonnances donc sans débat, c'est bien par le passage en force que le gouvernement veut gouverner !

Agir, ensemble, dès maintenant

Face à ces déclarations de guerre, nous n’avons pas d’autre choix que de nous opposer, nous les oppriméEs et les exploitéEs, celles et ceux que Macron appellent les « rien ». Mais ces « rien » peuvent se mobiliser, résister, que ce soit dans les initiatives du Front social (dès ce vendredi 14 juillet), avec les collectifs unitaires qui se mettent ici et là en place, autour du nouvel appel unitaire à l'initiative de la Fondation Copernic…

Sur Clermont-Ferrand

une réunion publique
sur le Front Social aura lieu
LE MARDI 11 JUILLET 2017
à partir de 18H30 salle Leclanché (rue Champratel)



un rassemblement
à l’initiative des insoumis clermontois
contre la casse du code du travail
MERCREDI 12 JUILLET 2017
18H30 devant la préfecture

Mais, à cette heure, cela reste trop épars, trop fractionné. La journée de grève et de manifestation du mardi 12 septembre à l'initiative de la CGT doit être une première étape pour fédérer toutes les résistances du monde du travail : celles des salariéEs du privé comme celles des agentEs du public, celles des chômeurEs comme celles des retraitéEs, contre l’ensemble de la politique de Macron.

Au-delà, sur l’ensemble des terrains de luttes, se pose la question de faire converger les mobilisations pour que se constitue l'unité des exploitéEs et des oppriméEs afin de reconstruire un parti pour la transformation révolutionnaire de la société, et donner corps à un projet de transformation sociale, d’émancipation.



vendredi 7 juillet 2017

NOTRE-DAME-DES-LANDES, RASSEMBLEMENT « DE NOS TERRES À LA TERRE, RÉSISTER, AGIR, VIVRE »


À nouveau, la Coordination des Opposants nous invite, habitant.es, voisin.es, collectifs de lutte, organisations locales... et bien au-delà, à nous rassembler ici, à Notre-Dame-des-Landes contre le projet d'aéroport. Nous avons besoin de ce moment fédérateur et convivial, expression et instrument d'une mobilisation intacte.

De nos terres à la Terre

Réaffirmée le 8 octobre 2016 lors du « serment des bâtons », notre base demeure la défense de nos terres agricoles, des paysan-nes et habitant-es menacé-es d'expulsion, et celle de ce territoire : nous nous y sommes préparé.es activement cet automne, tout en poursuivant les actions politiques, juridiques et d’information des citoyens.

Notre lutte locale participe, avec beaucoup d’autres, à la recherche d’un mieux vivre général, solidaire, pour tous les peuples de notre Terre. Nos préoccupations précédentes demeurent (réchauffement climatique, démocratie...).

Résister, agir, vivre

Ces trois verbes se complètent et se répondent. Loin d'une résistance « passive », nous agissons ensemble, tissons des liens, vivons déjà d'autres possibles. La participation active d'un collectif syndical** nous ouvre des perspectives de solidarités réciproques, comme aux grandes heures des alliances ouvriers-paysans de Loire-Atlantique.

D'ici et d'ailleurs,
retrouvons-nous
ces 8 et 9 juillet...

Quelles que soient les issues du long tunnel électoral 2017, et les nouvelles décisions gouvernementales qui s’ensuivront, sur le sujet de NDL, nous maintiendrons nos positions :

NON au projet d’aéroport ! Résistance !

* La Coordination des Opposants est constituée de plus de 60 groupes : associations, collectifs, syndicats et mouvements politiques qui travaillent ensemble mensuellement.
** Union Départem. Solidaires 44 - CNT 44 - CGT AGO - Collectif National des Syndicats CGT de Vinci - CGT Travail-Emploi-FP 44 - CGT CDC et des syndiqués CGT opposés à l'aéroport…



FAIRE CONVERGER
LES LUTTES ET RÉSISTANCES
POUR GAGNER !

Après la parenthèse de la période électorale, le mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des- Landes (NDDL) réunit
ses forces et ambitionne de faire converger les luttes et les résistances ces 8 et 9 juillet.

La période électorale a formé une parenthèse pour le mouvement contre l’aéroport de NDDL : il était impossible
d’expulser la Zad sans déclencher une réaction de masse.

Rappelons qu’une promesse d’expulsion de la Zad par Valls à l’automne dernier avait été repoussée par une manifestation massive sur la Zad. Cette parenthèse s’achève.

Nous héritons comme président du ministre de la loi travail prêt à toutes les répressions pour arriver à ses fins, prêt à expulser la Zad, pour autant qu’il en ait les moyens.

Nous héritons aussi d’un Premier ministre ancien cadre d’Areva, pour qui l’environnement et la sécurité réelle des personnes ne comptent pas.

Nous héritons enfin d’un Hulot qui servira d’assurance sur les bons sentiments écologiques du gouvernement.

Le rassemblement du week-end du 8-9 juillet 2017(ICI) a donc été conçu comme le premier grand rassemblement militant après les élections. Intitulé « De nos terres à la Terre. Résister, agir, vivre », il vise à rassembler une fois
de plus toutes les forces disponibles sur toutes les luttes qui traversent la société.

Vers une nouvelle alliance paysans-travailleurs

La convergence avec le monde syndical se poursuit. Ce n’est désormais plus le seul syndicat CGT de l’aéroport actuel (AGO) qui s’oppose à NDDL, mais aussi la CGT du groupe Vinci et celle de l’ensemble du BTP. Avec d’autres syndicats locaux ou nationaux (Solidaires), le front syndical s’est élargi et ouvre des perspectives de solidarités réciproques, comme aux grandes heures des alliances ouvriers-paysans de Loire-Atlantique. Car la rencontre est en train de se faire avec les syndicats paysans.

La tradition locale d’alliance entre ouvriers et paysans est en train de renaître : on en aura ainsi un aperçu historique par une série de témoignages les 8-9 juillet. Mentionnons simplement qu’elle a permis en 1968 une solidarité exceptionnelle, où les paysans venaient nourrir les grévistes.

Avec ou sans aéroport,
défendre la Zad !

La rencontre des syndicats est aussi en train de se faire avec les occupantEs de la Zad. Une autre convergence émerge avec les mouvements de soutien aux migrantEs, car c’est la production de la Zad qui nourrit en partie les migrantEs de la région nantaise.

C’est donc tout le mouvement militant qui commence à se rencontrer sur et autour de la Zad. Un mouvement neuf en train de naître d’une lutte historique, car chacun sait que cette lutte est l’une des rares qui peut être gagnée dans les mois à venir.

Un mouvement qui réaffirme que la Zad ne disparaîtra pas avec l’abandon éventuel du projet d’aéroport. Une unité et
une détermination précieuses, car les « médiateurs » nommés par le gouvernement vont être tentés de diviser le mouvement, par exemple en négociant l’évacuation de la Zad contre un report sine die du projet.

Car sur le fond, le gouvernement ne tient pas particulièrement à ce projet. Une partie de la droite s’y oppose pour ne pas vider inutilement les caisses de l’État et des collectivités ; une partie du patronat local aussi, représentée par Philippe de Villiers en Vendée. Reste que tout ce monde s’entendra pour virer la Zad, d’où l’importance d’un rassemblement militant le plus large possible.

Le NPA y sera !

Outre notre désormais habituel stand, les militantEs du NPA participeront à pas moins de quatre débats. Nous avons mis l’accent sur les sujets qui relient l’écologie aux autres mouvements de lutte. Ainsi, la casse du code du travail et précarité : après la loi travail et avant les ordonnances, quelles conséquences, quelles résistances ? Les luttes écologiques et luttes sociales : nécessités, lieux et conditions d’une convergence dans un projet de transformation de lasociété. Pour des transports gratuits : enjeux écologiques, sociaux et économiques de la gratuité des transports en commun, en ville et au-delà. Enfin, pacifisme, écologie et féminisme : des mouvements liés, des années 1960 aux USA jusqu’à aujourd’hui dans les pays du Sud.

Ce week-end, toutes les luttes seront bien à Notre-Dame-des-Landes.


jeudi 6 juillet 2017

FESTIVAL LA BELLE ROUGE DE LA COMPAGNIE JOLIE MÔME


Comme depuis quelques années , le NPA 63 tiendra un stand dans le cadre de ce festival qui se déroulent du 28-29-30 juillet 2017 à St Amant Roche Savine.

Le NPA vous invite à participer à ce festival et à venir nous rencontrer sur notre stand.

Vous pourrez aussi acheter des livres car notre librairie la brèche sera présente(http://www.la-breche.com/catalog/)

Pour tout savoir sur ce festival


voir l’événement facebook : https://www.facebook.com/events/452087908472427/





mercredi 5 juillet 2017

MICHELIN PRÉVOIT DE SUPPRIMER 1500 POSTES MALGRÉ DES PROFITS RECORDS

Michelin annonce la suppression de 1500 emplois d'ici à 2021 en France auxquels s'ajoutent 450 postes de travail supprimés aux États Unis.


Michelin est le premier fabricant de pneumatiques dans le monde. C'est l'une des plus anciennes et plus puissantes firmes capitalistes française appartenant depuis plus d'un siècle à la même famille d'actionnaires.


Michelin emploie plus de 110 000 salariés à travers le monde, dont près de 20 000 en France. Ayant réalisé plus de 1,6 milliard d’euros de profits en 2016 sur un chiffre d’affaires de presque 21 milliards, la rentabilité a atteint un record avec une marge opérationnelle de 12,9%. Et le cours de l’action Michelin a vu sa valeur augmenter en bourse de 147% depuis cinq ans.


Bref c'est une firme mondialisée prospère dont la seule cause sérieuse des suppressions d’ emplois est encore plus d'enrichissement pour ses propriétaires rentiers et ses actionnaires.


En comptant les embauches annoncées, d'ici 2021,  5.000 salariés de Michelin devront quitter le groupe en France et 2.000 salariés basés à Clermont-Ferrand sont concernés.


Alors que cette ville est construite autour de quasi mono industrie, on peut prévoir les dégâts au delà des seules usines Michelin.


Michelin ne remplacera pas 970 départs en retraite d’ici 2021. De 30 000 dans les années 1970, les effectifs Michelin y passeront à moins de 10 000 à Clermont Ferrand. Les départs, incluant des pré retraites, seront au volontariat, on connaît la chanson : plus on se rapproche de dates butoirs fixés, plus les pressions individuelles augmentent avec des départs « volontaires » de plus en plus forcés ! Et 970 emplois en moins c'est une charge supplémentaire pour ceux qui restent.


Comme le dénonce le syndicat CGT de l'usine de : Blavozy « Afin de rassurer l’opinion, le communiqué de presse de la direction indique que de nouveaux emplois seront créés sur Clermont, or, cette même annonce avait été faite lors de la fermeture de l’usine de Tours, où 200 emplois devaient être créés. Il n’en fut rien ces emplois n’ont jamais vu le jour, l’usine est rasée et aucune entreprise ne s’implante sur la friche. Les promesses de la direction n’engagent que ceux qui y croient.»
Le groupe Michelin veut maintenant aller très vite. Un livre blanc a été remis aux syndicats le jeudi 22 juin. Un comité d'entreprise extraordinaire a été fixé au 6 juillet. Des négociations dureront quatre mois, en juillet, septembre, octobre et novembre, pour la signature d'un accord fin novembre.C'est un dialogue social bidon dont on connaît déjà l'essentiel des conclusions.


Il y a mieux et plus urgent à faire qu'à perdre son temps dans ces négociations inutiles. C’est de tout mettre en œuvre pour préparer la riposte qui sera plus que nécessaire afin de contrer la politique de casse du code du travail par ordonnance de Macron qui sera mis en place pendant la période estivale. Pour Michelin, cette politique lui facilitera la mise en place de son plan de 1000 suppression d’emplois.