Après
avoir attaqué les droits des salarié-e-s du privé avec la loi
travail XXL, le gouvernement a désormais dans le viseur la fonction
publique et les fonctionnaires.
C’est
le rôle du Comité d’action publique 2022 (CAP 22) dont le cahier
des charges est très clair : transfert, privatisation, abandon
de missions et mise en cause du statut des fonctionnaires.
Cette
attaque contre les fonctionnaires non seulement dégraderait la
situation des fonctionnaires mais remettrait gravement en cause les
services rendus à l’ensemble de la population.
En
finir avec la « politique de rabot »
Le
gouvernement a pour objectif de se débarrasser de 120 000
fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat, par un recours accru
aux contractuels, des plans de départs volontaires.
À
cela s’ajoutent la rémunération au mérite et d’autres
dispositions qui remettent en cause le statut de la fonction
publique, statut dont les fondements constituent pour l’instant
pour la population une garantie d’indépendance vis-à-vis des
gouvernements et une continuité des missions de services.
En
mars prochain le gouvernement annoncera des abandons, des transferts
et des privatisations de missions publiques.
Développer
les services publics
Les
attaques contre les services publics sont déjà nombreuses et
génèrent des dysfonctionnements qui servent de prétexte à de
nouvelles casses, fermetures de bureaux de poste, de lignes de
trains, d’hôpitaux, éloignant de plus en plus les usager-e-s des
services auxquels ils/elles peuvent prétendre.
Le
recours à la concurrence entraîne dégradation des services et
hausse des prix pour le plus grand bien du secteur privé. Alors
qu’en réalité, il faudrait une politique exactement inverse :
tout ce qui est lié aux besoins sociaux devrait être sorti du
domaine marchand : l’éducation, la santé, le
logement, l’énergie, l’eau, les transports, tout cela devrait
être au service de la population, pas des profits, et contrôlé par
les salarié-e-s.
Faire
face au projet de société de Macron
Les
capitalistes veulent dévorer tous les espaces à potentiel lucratif.
La réforme de l’éducation, au lycée et dans les universités,
est liée à cette logique : il s’agit de casser le service
public d’éducation pour en privatiser des pans entiers. Et réduire
le niveau de diplômes des jeunes pour les contraindre à accepter
des conditions de travail toujours plus dégradées, dans le privé
comme dans le public.
Les
mobilisations actuelles, dans la santé, dans la jeunesse, à la SNCF
ont toutes en commun de tenter de faire face à ce projet de société.
Une
journée de grève fonction publique aura lieu le 22 mars prochain à
l’appel de sept organisations de la fonction publique. Mais plus
que jamais, le gouvernement ne reculera pas face à une seule journée
de grève ou face à un seul secteur mobilisé.
Il
faut donc travailler dès aujourd’hui à la construction d’un
mouvement d’ensemble sur la durée et qui soit le plus large
possible.
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